Astronomie, Vidéo : Michel Viso - À la recherche d’une forme de vie extraterrestre : si près ! si loin !
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Conférencier : Michel Viso est Docteur en Médecine Vétérinaire, Responsable de l’Exobiologie au Centre National d’Études Spatiales (CNES).
De la connaissance de la Terre primitive, à l’exploration de Mars en passant par la découverte et la caractérisation des exoplanètes, les esprits bouillonnent, les scientifiques échafaudent des hypothèses, les artistes illustrent nos rêves. La recherche de signes qui attesteraient de la présence d’une forme de vie extraterrestre demeure un des défis scientifique et technique les plus excitants mais des plus difficiles à relever en ce 21e siècle. Des échantillons de Mars seront rapportés sur Terre dans les années 2030, Encelade, Europa seront explorés par des robots dans les prochaines décennies, des télescopes spatiaux encore plus ambitieux que le James Webb Space Telescope, scruteront les étoiles et chasseront les exoplanètes de la zone habitable. Nous inventons aujourd’hui les missions des prochaines décennies.

Dans le cadre de la conférence intitulée "À la recherche d'une forme de vie extraterrestre", Michel Viso, éminent responsable de l’Exobiologie au CNES, présente les activités de l’agence spatiale française ainsi que les recherches actuelles en exobiologie, discipline étudiant la possibilité d’une vie hors de la Terre. Le CNES, organisme public français, compte environ 2400 personnes réparties sur quatre sites principaux dont Toulouse, Paris, et Kourou. Ses activités majeures sont le développement des lanceurs spatiaux comme Ariane, l'exploration scientifique spatiale (par exemple Mars et les exoplanètes), l’observation de la Terre (climat, météo, catastrophes naturelles), les télécommunications spatiales (Galileo, Argos) et enfin la défense spatiale (satellites militaires).
Concernant la recherche de vie extraterrestre, Michel Viso explique qu’on recherche principalement des formes de vie similaires à celles sur Terre, basées sur l'eau et les éléments chimiques principaux : carbone, hydrogène, azote, oxygène, phosphore et soufre (SCHNOPS). Il décrit les méthodes actuelles, notamment l’exploration de Mars, où des rovers comme Curiosity et le futur ExoMars (2020) cherchent des signes de vie passée (fossiles microbiens).
Michel Viso explique également comment certaines lunes glacées de Jupiter (Europe) et Saturne (Encelade et Titan) pourraient héberger de la vie dans leurs océans souterrains ou dans leurs atmosphères riches en composés organiques. La mission Galileo a notamment permis de détecter des océans sous la glace d'Europe, augmentant ainsi les chances d’y découvrir des formes de vie simples.
Enfin, la conférence aborde les exoplanètes, ces planètes situées hors de notre système solaire. Depuis la découverte de la première exoplanète en 1995, plus de 4000 planètes extrasolaires ont été identifiées grâce à des méthodes comme les vitesses radiales (effet Doppler) et les transits planétaires (légère diminution de luminosité lorsqu’une planète passe devant son étoile). Plusieurs missions spatiales futures, telles que le télescope James Webb, la mission européenne CHEOPS et les satellites PLATO et ARIEL, visent à approfondir l’étude et la caractérisation des atmosphères de ces mondes éloignés, avec l'espoir de détecter des indices de vie extraterrestre.
En résumé, cette conférence met en avant la richesse et la complexité de la recherche spatiale actuelle, qui tente de répondre à l’une des questions les plus fondamentales : sommes-nous seuls dans l'univers ?
Une action soutenue par la Région Normandie.