Intelligence Artificielle, Vidéo : Frédéric Alexandre - Le cerveau est-il un bon modèle d'Intelligence Artificielle ?

Conférencier : Frédéric Alexandre Directeur de recherche au Centre Inria de l'Université de Bordeaux à l'Institut des Maladies Neurodégénératives.

L'IA dépasse aujourd'hui les performances d'un être humain dans différentes tâches, au point où l'on entend régulièrement s'exprimer la crainte de se faire dépasser par les machines dans nos fonctions cognitives quotidiennes. Cette crainte est-elle fondée ? Intelligence Artificielle et Intelligence Naturelle sont-elles réellement comparables ? Pour aborder sérieusement ces questions et proposer des éléments de réponse, Frédéric Alexandre présentera, à travers des exemples concrets, les principales caractéristiques permettant le développement de ces deux types d'intelligence, ce qui lui permettra d'ouvrir le débat sur ce qui est comparable et ce qui reste l'apanage de notre cerveau.

Dans le cadre de la conférence intitulée "Le cerveau est-il un bon modèle d'Intelligence Artificielle ?", Frédéric Alexandre, éminent directeur de recherche au Centre Inria de l'Université de Bordeaux, a mis en lumière les concepts fondamentaux de l'intelligence artificielle (IA) et de l'intelligence naturelle, afin d'enrichir le débat sur les enjeux et limites de l'IA. Frédéric Alexandre a commencé par expliquer l'importance de comprendre techniquement ce qu'implique l'IA, sans entrer dans les détails mathématiques, et a comparé les principes de l'intelligence naturelle avec ceux de l'IA. Il a utilisé l'exemple du ski pour illustrer comment les outils d'IA ont été développés historiquement, mettant en lumière deux approches principales : l'approche basée sur des connaissances, où un système utilise des règles et des faits importants pré-établis pour prendre des décisions, et l'approche basée sur l'apprentissage à partir d'exemples et d'observations, typiquement via des réseaux de neurones.

Frédéric Alexandre a ensuite abordé les progrès réalisés dans le domaine de l'IA, notamment avec l'introduction du Deep Learning en 2012, qui a bénéficié de puissances de calcul et de bases de données grandement améliorées. Cependant, il a souligné que, malgré ces avancées, les systèmes d'IA restent souvent limités par leur incapacité à fournir des explications sur leurs décisions, un aspect crucial lorsque ces décisions ont des implications importantes.

L'expert a également discuté des capacités cognitives humaines, notamment notre capacité à apprendre rapidement et à utiliser des connaissances explicites et implicites de manière flexible. Il a comparé ces capacités avec celles des systèmes d'IA, qui, bien qu'efficaces dans certains domaines, manquent de la compréhension profonde et de l'adaptabilité caractéristiques de l'intelligence humaine.

En conclusion, bien que l'IA puisse imiter certains aspects de l'intelligence humaine et exceller dans des tâches spécifiques, le cerveau humain reste un modèle complexe et flexible que l'IA actuelle ne peut pas encore égaler entièrement. La conférence a souligné l'importance de poursuivre les recherches en IA tout en reconnaissant et en respectant les différences fondamentales entre l'intelligence artificielle et l'intelligence naturelle.

Une action soutenue par la Région Normandie.